Bonifacio, c’est le nom d’un vieillard espagnol que j’ai réellement rencontré dans mon enfance, lors de vacances passées dans le petit village typique de Molinos de Duero. L’homme sortait tout droit d’un de ces clichés qui ornaient les vieux manuels scolaires d’espagnol : un vieux sage en chemise blanche et pantalon noir assis sur son banc, clope au bec avec sa canne et son béret, la peau burinée par le soleil. Il fabriquait lui-même ses fausses mouches pour la pêche et connaissait les meilleurs coins pour taquiner la truite.
Un vieil Espagnol et un gamin français : une rencontre improbable, et pourtant le souvenir d’une complicité d’une grande tendresse.