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La colère est une émotion qui s’avère très créatrice quand on l’utilise à bon escient.

La chanson Ma destinée en est la preuve. Je reçois un jour une réponse d’un éditeur de musique m’indiquant qu’il n’avait pas accroché avec les maquettes de chansons que je lui avais envoyées. La déception me prend alors et je ressens une forte colère à l’égard de cette personne, qui n’a finalement fait que son travail et m’a juste donné son avis (je dois être mal luné ce jour-là, ou bien cet éditeur est celui de trop qui me répond négativement).

Le soir-même, je rejoue au piano une mélodie un peu nerveuse restée quelques semaines plus tôt sans texte. La colère doit sortir et, avec elle, la hargne et l’envie de ne pas m’en tenir à un échec. Encore moins de me laisser dicter ce qui est bon pour moi. C’est tout naturellement que les paroles de Ma destinée naissent alors.

J’adresse aujourd’hui un sincère et grand merci à cet éditeur, pour m’avoir servi sur un plateau, sans le savoir, cette chanson que j’affectionne tout particulièrement.

Un revers, un échec, une claque,

Ca peut m’arriver

[…]

Mais c’est moi qui décide où je vais

Et c’est moi qui choisis le coup d’après

[…]

Pas un gars dans son fauteuil ne va me raisonner

Dans une courbe du deuil, il faut accélérer