Etait-ce près d’une petite ville ?
Etait-ce à l’ombre d’un sous-bois ?
Je me souviens, toujours est-il,
Que je marchais seul ce jour-là
Ici de la bruyère, du thym
Et là quelques vieux bancs de bois
Je ne trouvais rien de plus malin
Que de m’y sentir chez moi
Et au détour d’un sentier
Sur le tronc d’un merisier
Ces deux lettres pouvaient surprendre, oui
Là pour mon plus grand bonheur
En dessous d’un simple cœur
Les initiales « JJ » et tout était dit
Je vois mélancoliquement
Une femme qui nourrit des pigeons
J’écoute les Quo’s différemment
Mes sens ont une autre attention
Faciles, les filles m’attendrissent
Et seuls mes amis m’enrichissent
Je n’ai vraiment plus peur de rien
Quand j’ai mon piano sous la main
Et même si toutes les ébènes
Ont rendez-vous quand je saigne
Je remercie ces instants de vie
Où apparaissaient sous mes yeux
Au bas d’un texte merveilleux
Les initiales « JJ » et tout était dit
On laisse partout des bouts de soi
Dans des chansons, dans des combats
En écrivant bien mieux qu’on ne dit
J’ai vu des fleurs, des enfants
J’ai aussi lu en passant
Les initiales « JJ » et tout était dit